La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, en visite ce mardi à Erevan, a annoncé que Paris avait « donné son accord » pour la livraison de matériel militaire à l’Arménie, qui souhaite se protéger de son voisin azerbaïdjanais.
« La France a donné son accord à la conclusion de contrats futurs forgés avec l’Arménie qui permettront la livraison de matériel militaire à l’Arménie pour qu’elle puisse assurer sa défense », a déclaré Catherine Colonna. Cette dernière n’a pas précisé de quels équipements il s’agit mais a assuré que Paris agirait « dans ce domaine avec esprit de responsabilité de part et d’autre et sans aucun esprit d’escalade ». Elle a souligné que l’Azerbaïdjan, fort de ses revenus pétroliers et du soutien turc, n’avait « eu de cesse de s’armer pour entreprendre des actions ».
Plus tôt dans la journée, la cheffe de la diplomatie française avait salué la ratification par l’Arménie de son adhésion à la Cour pénale internationale (CPI), décision qui, à l’inverse, a provoqué la colère de Moscou. « Depuis Erevan, je salue la décision du Parlement arménien de ratifier le Statut de Rome et de permettre ainsi à l’Arménie de devenir État partie à la Cour pénale internationale », a-t-elle déclaré sur X (ex-Twitter). « La lutte contre l’impunité des crimes est une condition de la paix et de la stabilité », a ajouté la ministre.
Le Parlement arménien a ratifié, ce mardi, l’adhésion à la CPI, qu’Erevan voit comme une protection contre une potentielle invasion de l’Azerbaïdjan, son puissant voisin. Mais la Russie, son alliée traditionnelle, a jugé cette décision « erronée », la Cour ayant émis au printemps un mandat d’arrêt contre le président Vladimir Poutine pour la « déportation » d’enfants ukrainiens vers la Russie.